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Brève chronologie

 

1880 18 juillet : Naissance dans un camp militaire près de Bourges

1882 novembre : Installation de la famille à Dijon

1883 20 février : Naissance de sa sœur Guite

1887 2 octobre : Mort de son père

1891 19 avril : Première communion à l’église Saint Michel de Dijon

1894 été : Appel au Carmel
Opposition de sa mère

1899 février : Mission prêchée à Dijon
Consentement de sa mère pour son entrée au Carmel… à 21 ans

1901 2 août : Entrée au Carmel de Dijon
8 décembre : Prise d’habit

1903 11 janvier : Profession religieuse

1904 21 novembre : Composition de la prière « O mon Dieu, Trinité que j’adore »

1905 février : Premiers symptômes de la maladie

1906 9 novembre : Elle meurt à 26 ans

1984 25 novembre : Béatification par le Pape Jean-Paul II

2016 16 octobre : Canonisation par le Pape François

Bienheureuse Eglise

Le 25 novembre 1984, Elisabeth était béatifiée à Rome par le pape Jean-Paul II. Dans la revue diocésaine de Dijon, son évêque monseigneur Jean Balland y consacrait son éditorial du 12 octobre.

Le don du Seigneur

Elisabeth à 16 ansLa proclamation du 25 novembre reconnaît et consacre le merveilleux « instinct » du Peuple de Dieu qui a su, très tôt et durablement, percevoir, dans la destinée brève et cachée d’Elisabeth, le don de son Seigneur. De Mère Germaine prieure attentive et perspicace du Carmel à tant de vies sacerdotales, religieuses et laïques inspirées et dynamisées, en passant par ces bouquets pauvres et anonymes qui ont toujours fleuri la tombe d’Elisabeth, c’est tout un chant d’Eglise, chant ininterrompu de foi et de reconnaissance, qui va être authentifié à Saint-Pierre de Rome pour se répercuter avec une vigueur nouvelle jusqu’aux confins de l’univers.

Bienheureuse Eglise qui, malgré ses imperfections visibles, a su donner à Elisabeth tous les éléments dont elle a fait son miel au goût inoubliable, ce miel dont maintenant nous sommes nourris pour produire, nous aussi, notre fruit.

Bienheureuse Eglise diocésaine qui, au moment où elle en a certes besoin, reçoit, cette année, le témoignage exceptionnel et redoublé de fidélité indéfectible de son Seigneur.

Heureuse Eglise qui, à travers et par-delà la variété des situations et des engagements, des fonctions et des ministères, appelle de la part du Seigneur, chacun, chacune, quelle que soit sa pauvreté, à cet accomplissement inouï de la sainteté aux visages infiniment divers et tous éclairés de la même lumière.

La fidélité au Christ

Bannière de la béatification à Rome Heureuse Eglise invitée aujourd’hui à vivre, pour le rayonner, le message d’Elisabeth. Et heureuse Eglise lorsque le visage qu’il lui est donné de contempler et aussi attachant et stimulant que celui d’Elisabeth. Sa jeunesse définitive et son extraordinaire capacité d’amitié toujours offerte et disponible nous entraînent à chercher le secret de son aisance si oublieuse d’elle-même et à le trouver dans la vérité toute simple d’une vocation prise au mot, réalisée sans arrière-pensée, ni sortie de secours, ni restriction d’aucune sorte.

 

Bannière de la béatification à RomeAvec Elisabeth, nous voici appelés nous aussi à la fidélité simple et quotidienne, celle qui ne cherche pas le sensationnel, mais qui transfigure le banal, celle qui connaît la lente maturation des choix et qui, le moment venu, s’y livre à fond, celle qui traverse l’épreuve et la détresse et qui, dans le Christ, en retourne l’aiguillon néfaste pour en faire, par le don de soi, l’œuvre suprêmement utile dont le monde a besoin.

En cette fin de siècle qui hésite entre la fatigue et l’espoir, entre la répétition et l’inédit, Elisabeth, discrète et prévenante, nous indique et partage la source de vie auprès de laquelle elle a voulu se tenir avant de s’y fondre. Elle n’en parle ni par science, ni par clichés, mais par expérience personnelle. Près de cette source, les mots les plus usés retrouvent fraîcheur et vie. La nouveauté de Dieu fait craquer nos croûtes. La vie de Dieu partagée dans le Christ lève nos barrages de castors affairés et alimente le cours de l’aventure spirituelle.

 

Fleur de gasaniaSans discours ni leçon, notre petite Sœur Elisabeth a trouvé paix et repos. Et elle en prophétise lumineusement le lieu dans le mystère du Christ qui envahit toute sa vie et reproduit en elle sa Mort et sa Résurrection : « Mon rêve, c’est d’être la louange de sa gloire… Mais cela demande une grande fidélité car, pour être louange de gloire, il faut être morte à tout ce qui n’est pas Lui, afin de ne vibrer que sous sa touche ». L’expérience montre que de telles paroles, lorsqu’elles sont accréditées par toute une vie, appellent et libèrent aujourd’hui autant qu’hier. Oui, bienheureuse Eglise, Mère d’Elisabeth. Et nous-mêmes, réjouissons-nous d’avoir une telle sœur près de nous sur notre route.