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Paroles à Germaine

Statue d'Elisabeth de la Trinité

 

"Une carmélite, ma chérie, c'est une âme qui a regardé le Crucifié, qui l'a vu s'offrant comme Victime à son Père pour les âmes et, se recueillant sous cette grande vision de la charité du Christ, elle a compris la passion d'amour de son âme, et elle a voulu se donner comme Lui !"

Lettre 133

 

 

"Oui, ma petite Germaine, vivons d'amour, soyons simples comme elle, livrées tout le temps, nous immolant de minute en minute en faisant la volonté du bon Dieu sans rechercher des choses extraordinaires. Et puis faisons-nous toutes petites, nous laissant porter, comme l'enfant dans les bras de sa mère, par Celui qui est notre Tout."

Lettre 172

 

 

Ecritoire d'Elisabeth de la Trinité"Soyez fidèle à vos résolutions, exercez-vous dans la voie du sacrifice et du renoncement, car pour toute vie chrétienne ce doit être la grande loi, à plus forte raison pour une âme qui, comme la vôtre, aspire à suivre le Maître tout près, quels que soient ses desseins sur elle. Vivez toujours avec Lui au-dedans ; cela suppose une grande mortification, car pour s'unir ainsi sans cesse à Lui, il faut savoir tout Lui donner."

Lettre 278

Germaine de Gemeaux

Une pianiste au château

Le château et la famille de GemeauxGemeaux est un petit village à 30 km au nord de Dijon. Germaine, sœur aînée d’Yvonne et Albert de Gemeaux, est née le 17 septembre 1888 au château du même nom. De huit ans plus jeune qu’Elisabeth, elle ne fait pas partie du premier cercle de ses amies intimes, mais lorsque les Sourdon invitent madame Catez et ses filles à passer quelques jours de vacances dans leur maison de Gemeaux, à 200 m du château, les deux familles y sont souvent invitées.

C’est au château que fut prise la photo d’Elisabeth pianiste, en 1993 alors qu’elle venait de remporter le premier prix de piano au Conservatoire de Dijon. C’est là aussi qu’elle se rendit plusieurs fois avec grand bonheur pour la procession de la Fête du Saint Sacrement qui partait du château jusqu’à l’église du village. Elle décrit même, dans une rédaction, « le splendide reposoir : il s'élevait à la hauteur d'un deuxième étage » !

 

« Elisabeth de Sales »

Germaine de GemeauxEn 1896, Elisabeth, 16 ans, demande à sa petite amie de 8 ans : « Germaine, que ferez-vous quand vous serez grande ? ── Je serai carmélite ». Elisabeth court vers sa mère : « Maman, Germaine dit qu’elle sera carmélite ! ── Tais-toi ! » répond vivement madame Catez… En 1901, toujours à Gemeaux, alors qu’Elisabeth est au piano, sa mère, en pleurant, annonce à ses hôtes que sa fille va entrer au Carmel. Germaine accueille cette confidence avec une joie profonde et une certaine envie.

C’est l’acte de naissance d’une véritable amitié. Entre ses 14 et ses 18 ans, Elisabeth lui écrira huit lettres, témoins d’un accompagnement spirituel d’abord marqué par le désir de lui faire partager son enthousiasme pour le Carmel, – on parle déjà de « Germaine de la Trinité » – puis se faisant plus discret sans renoncer à l’exigence.

En fait Germaine entrera à la Visitation de Dijon en 1911, tout en prenant le nom d’« Elisabeth de Sales » : tout un programme !